Des “émotions universelles” sont proposées Charles Darwin s’appuyant sur les travaux du physiologiste français Duchenne de Boulogne. Ce qu’il ne dit pas c’est que son approche comporte un postulat non identifié. Regardez ces deux expressions de colère. En fait en prenant comme point de départ, des expressions observées Darwin nous conduit à l’idée qu’elles sont les expressions universelles d’émotions. Or cette formulation est contredite par la réalité. Regardez ces deux images tiré d’une banque de données de photos professionnelles. Elles expriment la colère.
Vous notez que si vous vous arrêtez à la zone des yeux, ces deux expressions sont très différentes. Dans un cas les yeux se ferment alors que dans l’autre ils s’ouvrent.
Darwin parle d’émotions primaires universelles. Or ces « émotions primaires » rarement repérées de manière aussi caricaturale dans la vie quotidienne peuvent en réalité être caractérisées par des déplacements de traits différents. Et ceci parce que Darwin parle des expressions faciales sans évoquer son postulat : leur source
Les expressions faciales nées d’une source différente prendront la forme d’expressions différentes. Ici la colère.
Il ne faut surtout pas confondre émotion et expression faciale , car à force d’envisager les émotions darwiniennes comme des expressions absolues, de très nombreux chercheurs ont fini par oublier de regarder les visages, se satisfaisant de stéréotypes. Or, l’émotion qualifie l’émotion elle ne qualifie pas langage corporel.
En fait Darwin nous propose des stéréotypes d’expression émotionnelle, mais nous notons que c’est contre cette idée de stéréotypes qu’il faut adosser une théorie des expressions corporelles émotionnelles, prenant en compte source et cible de l’émotion.
Comment Paul Ekman a-t-il bien pu s’y prendre pour arriver à valider les émotions primaires de Darwin ? La mieux est même de l’expliquer tout en gardant la cohérence du mouvement universel est peut-être Rachael Jack