L’apport moderne des neurosciences

L’existence d’une activité inconsciente de l’esprit est devenue une hypothèse forte dans le champ de la réflexion,  grâce aux observations issues des neurosciences. Sans ce type de démonstration sur l’activité de l’inconscient, la synergologie serait conduite au rang de sémiologie alors que sa dimension la plus intéressante réside au contraire dans les manifestations corporelles révélant l’activité du complexe cerveau-esprit.

Plusieurs dimensions des neurosciences sont indispensables pour rendre possible l’inconscient corporel :

– Le corps et l’esprit doivent être envisagés comme inter-reliés, embodied comme le montre Antonio Damasio parmi d’autres chercheurs. Sans cet apport théorique l’observation du langage corporel serait envisagée comme lieu d’observation des “esprits animaux”, leur décodage perdant presque tout intérêt.

– L’activité du corps précède l’activité du cerveau dans de multiples situations  (J.Le-Doux, B.Libet, J.D Haynes, M. Brandt) .  L’observation du corps peut donc dans certaines situations bien circonscrites renseigner sur l’activité de l’esprit.

– Le cerveau trouve des justifications rationnelles à l’activité corporelle après-coup (Gazzaniga) alors que c’est sur la base des affects et non sur la base de la logique rationnelle que nos décisions sont prises, ouvrant  une reflexion relative au champ du langage corporel en situation de déni.

– Les ressorts de l’empathie sont déterminés par des mécanismes de résonance motrice (Dimberg), ou cognitifs (Rizzolatti), et de fait si l’empathie se produit entre des humains qui ne se connaissent pas, c’est sans doute parce que des mécanismes de type universel sont à l’œuvre, rendant assez logique l’existence d’une grammaire corporelle à faire émerger, courant de cerveau à cerveau.

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