Au cœur du courant universaliste : Paul Ekman

La plupart des courants de l’éthologie humaine renvoient à la théorie de l’évolution de Darwin, en plaçant le comportement humain dans un contexte de sélection naturelle et d’adaptation. Les chercheurs étudient les racines biologiques du comportement en montrant comment l’être humain s’est adapté dans un contexte de lutte pour la survie. Dans cette veine, Paul Ekman (1934-   ) un psychologue américain en droite ligne des propositions darwiniennes va s’efforcer de valider la thèse de l’universalité des émotions primaires en s’intéressant lui strictement au langage du corps.

Par une étude il fait tester la reconnaissance des déplacements faciaux propres aux émotions primaires aux quatre coins de la planète et peut ainsi valider les intuitions de Darwin en concluant qu’effectivement les expressions faciales de base sont reconnues universellement, peuples sans écriture compris. IL présente les images ci-dessous, en demandant aux participants  à son expérience de reconnaître la colère, la peur, le dégoût, la surprise,  la joie,  la tristesse.

Par ailleurs, à partir du repérage systématique des muscles du visage, il établit une grille systématique de tous les déplacements faciaux possibles, Le Facial Action Coding System (F.A.C.S) et reprenant la piste identifiée par Darwin, montre que des mouvements subreptices apparaissent parfois entre deux émotions. Il parlera de micro-expressions.

De ce travail naissent plusieurs réflexions critiques. Parmi les réflexions, celle de Rachael Jack. Elle est d’autant plus intéressante qu’elle est née dans le giron universaliste. Une critique synergologique des émotions de base offrant d’autre perspectives semblait également nécessaire.

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