Un continent de signes oubliés

 

De mémoire d’être humain, les signes corporels ont toujours été observés. Nous en retrouvons les premières traces dans des écrits, 800 ans avant notre ère. Mais parallèlement nous allons évoquer ici un ensemble de signes qui eux n’avaient jamais fait l’objet d’aucune attention, et n’avaient pas  été repérés dans les écrits, comme un continent de signes oubliés. Et le plus étonnant c’est qu’il s’agit de signes fréquents…  que nous ne voyons pas. Éléments d’explication.

 

Trois premières sources langage corporel.

Dès l’origine de la connaissance, trois types de messages adressés par le corps sont à l’origine de trois types de langages. Les messages des dieux transitant par le corps des humains constituent la source repérée la plus ancienne. Ainsi dans l’Illiade lorsque Pénélope voit son fils Télémaque éternuer elle comprend que c’est là l’augure d’un message divin qu’il faut accueillir. Catulle le poète entraperçoit la trace d’Éros dans le fait d’éternuer à gauche quand les amants se brouillent et à droite lorsqu’ils se réconcilient. Des traités de mantique traverseront ainsi toute l’Asie Mineure. Cette veine est ésotérique.

Parallèlement les premiers médecins à la suite d’Hippocrate (-460- 377 av JC) repèreront eux aussi mais différemment des signes révélés par le corps. Les tressaillements et autres tremblements inexpliqués, sont des symptômes de maladies pour ces premières grandes familles de médecins qui se constituent 400 ans avant notre ère environ.

Enfin, la rhétorique est le troisième terrain qui fait parler le corps.  les messages corporels du tribun s’adressant à la foule sont une des clés de la réussite oratoire. Aristote (-384- -322 av Jc) dans la Rhétorique reprend les écrits et pensées des philosophes de son temps pour décrire décrit l‘actio. Il fait référence à la façon dont un orateur enrichit son discours  grâce à la voix, l’intonation, mais aussi  les gestes et l’expression faciale. Cicéron (-106 av J.C – 46 ap J.C) continuera d’enrichir la référence à la gestuelle comme élément persuasif. Et la rhétorique quatre  siècles avant J.C fait naitre l’idée traverserant tout le temps pour venir nous rencontrer, d’un langage corporel défini comme un langage “co-verbal”.

Trois sources : des signes ésotériques, des signes médicaux et des signes de communication. Trois sources et donc trois sémiologies pour un corps envisagé à l’état de langage.

 

Une quatrième forme de signe passée sous le radar de la connaissance.

Une catégorie de signes corporels est passée elle sous le radar de l’observation. Et de fait cette catégorie a été invisibilisée : les signes homéostatiques. Ils ne sont ni des signes ésotériques, ni des signes médicaux, ni des signes communicationnels.

Ces signes corporels sont émis : Lorsqu’une personne émet inconsciemment des signes inconnus d’elle à un interlocuteur inconscient que des signes lui sont transmis. Ces signes lui sont par ailleurs inconnus.

A la définition même, nous comprenons que ces signes n’aient pas été repérés ! Sauf que ces signes corporels sont très nombreux, trop nombreux pour ne pas être signifiants et susceptibles d’être approchés par l’expérimentation scientifique.

Comprendre par l’exemple

Une personne détendue s’assoit sur un fauteuil mou et dans un échange à deux, écoute. Rien à dire de très emballant du point de vue communicationnel sémiologique strict.

Or si vous êtes davantage attentifs, cette personne assise sur l’accoudoir gauche du fauteuil présente son hémi-visage droit, le sourcil gauche légèrement relevé, l’oeil droit plus ouvert, l’épaule gauche avancée. Elle cligne des paupières à la fin des phrases prononcées par ses interlocuteurs.

Ces signes là sont réels, visibles produits par un être humain. Ils ont une causalité. Ils ne sont pas ésotériques. Ne décrivant pas une pathologie, ils sont donc hors sémiologie médicale. Ils ne relèvent pas non plus d’une sémiologie de la communication puisqu’à priori ils ne communiquent rien. D’ailleurs personne ne les a remarqués. Ils sont pourtant identifiables à partir de critères clairs, quatre critères dits positifs.

L’observation de ces signes corporels homéostatiques, jamais étudiés avant l’arrivée de la Synergologie a permis de faire surgir une foison d’indicateurs corporels qui étaient absents de la littérature scientifique, jusque là.

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