Sans surprise, dès qu’il est question de l’activité de l’inconscient, la figure de Freud se dresse incontournable.

Freud par Halberstadt, Max (c. 1921).
Pour autant l’inconscient corporel dont nous traitons ici n’est pas directement lié à l’inconscient Freudien. La Synergologie n’a pas de dette directe à cet égard.
Les questions quotidiennes du Synergologue
Entre le non conscient Synergologique et l’inconscient de la première topique freudienne, il existe deux différences immédiatement identifiables qui coupent court à toute discussion théorique. La première différence c’est l’échelle de temps. L’échelle du temps du Synergologue n’est pas celle du temps de la psychanalyse. Son originalité c’est de traiter du très court terme. Le Synergologue se pose des questions du type : La personne m’écoute-t-elle en ce moment ? Est-elle vraiment attentive à ce que je dis ? Est-elle à cet instant d’accord avec moi ? serait-elle prête à s’engager maintenant?
Ainsi Le synergologue se situe dans une autre échelle de temps que le psychanalyste pour une raison précise. Celle que l’événement corporel est aussi soudain que sa disparition est rapide. Celui qui n’en n’est pas spécialiste, ne perçoit pas qu’un évènement intéressant vient d’avoir lieu.
Ce qui nous conduit directement à la seconde différence entre les deux disciplines. L’inconscient synergologique est un non conscient des actes que nous réalisons ici et maintenant. Le contexte, l’interaction l’Autre y prennent une place de choix liée précisément à l’échelle du temps court de l’interaction.
L’intérêt d’une échelle de temps restreinte est de permettre de voir naitre des malaises, des désaccords, des ruptures de compréhension (1) ou d’attention. Un questionnement centré autour des hiatus, dits et non-dits permettant de contribuer à la résolution de ces hiatus.
Le langage du corps n’offre pas les mêmes clés d’entrée à l’inconscient que le langage verbal, mais le dialogue entre psys au sens large et synergologues ne peut manquer d’être fécond sur la question du pré-conscient particulièrement.
Éléments bibliographiques
1. Turchet, Ph. (2017). Identification de ruptures de compréhension dialogique en contexte interculturel à partir d’indices corporels. Doctoral dissertation. Université Paris X-Nanterre.