Attention à la nouvelle doxa

Les neurosciences sont d’un apport indéniable  dans la compréhension du rapport corps-esprit, mais elles ont aussi engendré une nouvelle doxa, c’est à dire un nouveau consensus social autour de croyances non démontrables.

Les neurosciences déboulonnent des paradigmes très installés pour faire  émerger de nouvelles observations, et perspectives impensables sans elles.  Pour autant les nouvelles constructions mentales installées sont aussi à l’origine de nouveaux clichés dont celui-ci : « puisque ça se voit dans le cerveau D’autre part, malgré les efforts issus de toutes les perspectives neurophysiologiques, il n’a pas été possible de reconnaître le pattern d’une émotion pure dans le cerveau. Comme il n’est pas non plus possible de repérer un comportement lié à une émotion.

Exemple : Lorsque nous nous grattons en l’absence de boutons,  simplement parce que ça pique, c’est lisible à l’IRM, mais sommes-nous simplement anxieux, ou la microdémangeaison est-elle déjà, au contraire, le moyen de réguler l’anxiété ?

Autrement dit, la microdémangeaison est-elle présente à la source de l’anxiété ou se trouve-t-elle un moyen de s’en débarrasser ? Le signe de l’apparition d’une difficulté ou le signe de sa régulation ?

Ou autre exemple  dans des affaires récentes aux États Unis des jugements ont été influencés par le fait que le coupable souffrait d’une lésion au cerveau, diminuant ainsi, au regard de la loi, sa responsabilité personnelle. Or comme l’explique Michael Gazanigga à qui est emprunté ce second exemple,  de nombreuses personnes vivent avec des lésions cérébrales sans être plus violentes pour autant. Le lien ne peut pas être aussi direct.

En synergologie nous tâchons toujours d’utiliser les apports des neurosciences, sans faire pour autant  de neuroscientisme béat et ça doit être là une vigilance réflexe de tous les instants.

Terms & Conditions data-spy="scroll" data-target=".navbar" data-offset="50" data-top-offset="-70"