Approche constructiviste

Le constructivisme est un mouvement culturaliste défendant l’idée que les individus construisent leur perception de la réalité, leur identité et leurs relations en fonction de leurs expériences et de leur éducation. L’environment social joue un rôle important dans le développement des individus. Ce courant se concentre sur la façon dont les différentes cultures interprètent et utilisent le langage corporel.

Selon les tenants du courant constructiviste,  nos émotions n’émergent pas spontanément. Elles n’ont pas de «primeité universelle ». Elles  sont le résultat des connexions entre nos pensées, nos perceptions et les réponses physiologiques à nos expériences. Dans leur version radicale l’universalisme et le constructivisme s’opposent radicalement.

Le courant constructiviste remet en cause la théorie des émotions de base de type universel. Pour eux, les émotions sont avant tout des constructions psychologiques et il est réducteur  de partir de manière basique des déplacements faciaux car une épisode émotionnel particulier est le fait de nombreuses composantes, et une émotion ne se présente jamais seule.

Nous avons coutume de dire, car l’exemple est souvent cité que dans la peur, le cœur s’emballe, les paumes transpirent, le visage exprime la peur, la personne crie et fuit. Mais pour ce mouvement, cette association de signes est davantage l’exception que la règle. Russell (1) au sein de ce courant estime qu’il n’y a pas de modèle standard des émotions, qu’il faut les penser selon une approche plus personnalisée, individualisée, s’attacher à chacun.  Il préfère une perspective idiographique,

Cette critique de la théorie des émotions de base, peut encore se radicaliser pour prendre la forme d’un constructivisme radical.

(1) Russell, J. A. (2005). Emotion in human consciousness is built on core affect. Journal of consciousness studies, 12(8-9), 26-42.

Terms & Conditions data-spy="scroll" data-target=".navbar" data-offset="50" data-top-offset="-70"