Certes nous faisons des gestes, mais pouvons-nous faire des gestes sans raison. C’est-à-dire faire des gestes, juste parce que nous avons envie de faire des gestes ?! Ce qu’aimeraient tant les partisans d’un langage corporel indécodable.
La réponse scientifique est simple et claire : « Non ».
Rien ne se fait jamais sans raison (Leibniz)
Le corps ne fait jamais rien sans raison, parce que dès qu’il bouge, il brûle de l’énergie. Or le corps ne se dépense ni ne brûle jamais d’énergie sans raiso
Le corps n’intervient pas, ne s’épuise pas, ne se micro-épuise pas, sans qu’il y ait une cause c’est-à-dire une raison à cela. Tous les gestes sont signifiants jusqu’aux plus insignifiants. Ils ont tous leur utilité et leur fonction. Et ce, que nous nous passions la main dans les cheveux ou caressions machinalement la nappe de la table sur laquelle nos mains sont posées. Le corps ne dépense jamais d’énergie sans un bon motif. Cela s’appelle l’homéostasie.
En bougeant sans raison apparente, nous assurons la stabilité de nos indicateurs physiologiques. Nos gestes jusqu’aux plus machinaux répondent donc tous à des besoins identifiables. Ils assurent la gestion d’états parasites et permettent à notre conscience de rester concentrée sur sa tâche principale. Et ce, que nous soyons seuls ou en train d’échanger.
Aujourd’hui, il n’y a pas de justification scientifique au langage corporel non conscient plus rigoureuse que celle de l’homéostasie. D’ailleurs ce n’est pas qu’il n’y en a pas de plus rigoureuse ou de meilleure, c’est qu’il n’y en a pas d’autre !
Sans régulation homéostatique du corps et des affects qui le traversent, il n’y aurait pas de langage inconscient du corps, donc pas de Synergologie possible.
En guise de conclusion
Le plus curieux c’est que la plupart de ces gestes de type homéostatique n’avaient jamais été identifiés avant la Synergologie©. Et la catégorie homéostatique du geste, elle, jamais été identifiée du tout. L’univers du geste jusque-là c’était l’univers communicationnel. Le langage du corps était cantonné à être un langage des émotions.
Face à la rigueur des faits, même les esprits les moins préparés finiront bien par en convenir. Nous sommes dans le domaine du langage corporel à une étape de rupture épistémologique.