Comment contourner le marasme des sciences ?

Le champ scientifique expérimental a fait en 2015 une prise de conscience inattendue, et surtout lourde de conséquences. Celle qu’il est plus difficile qu’on ne l’imagine de refaire deux fois une même expérience et d’obtenir les mêmes résultats. Et ce, aussi bien en sciences humaines, en sciences médicales, en sciences biomédicales, en pharmacologie.

La Revue Nature

C’est la conclusion  de l’étude publiée dans Nature – une revue au-dessus de tout soupçon -, auprès de 1500 scientifiques. Dans les faits 50 % d’entre eux ont échoué à répliquer leur propre expérience. Répliquer ça veut simplement dire : refaire une seconde fois une expérience pour tenter d’obtenir les mêmes résultats que la première fois. Et, plus de 70 % des chercheurs se sont même montrés incapables de reproduire les résultats de l’expérience d’un autre chercheur (1). Plus de deux fois sur trois, les mêmes expériences, refaites, ne donnaient pas les mêmes résultats !

 

Une crise de la réplicabilité

Cette crise, appelée crise de la réplicabilité a fait apparaitre des problèmes en cascade liés au mode de production des connaissances. Elle conduit à s’interroger sur l’objet des sciences humaines et à se demander si le mode expérimental calqué sur les sciences physiques est bien adapté aux sciences de l’esprit (2).

Ces résultats ne sont en fait pas si incroyables dés lors qu’on pense à la variabilité intra-individuelle.  Un biais très connu en sciences humaines et sociales mais quasiment jamais pris en compte. Ce biais traduit le fait qu’une personne peut ne pas répondre deux fois de la même manière à la même expérience.

Si ce biais n’est pas pris en compte dans le champ expérimental  ce n’est pas par négligence,  c’est parce que le chercheur sait bien que s’il demande à ses participants de refaire le même type d’expérience, ils risquent de proposer sans s’en rendre compte, des réponses différentes. L’étude de Nature pointe par la bande cette réalité et met la fin à la récréation, pour le dire simplement.

 

La chance du numérique

Cette étude parue au moment de l’avènement du Big data et des méta-données arrive à point. Nous savons en effet que les données quantitatives nécessaires aux expériences peuvent être prélevées autrement grâce au numérique, et c’est une très bonne nouvelle.

La Synergologie par  sa démarche est relativement bien placée pour contourner le problème de la réplicabilité. Elle le pointe comme une limite à dépasser depuis sa création. Et elle s’y prépare depuis l’origine. La solution synergologique semble applicable à d’autres objets de connaissance. Elle permet d’écarter la réplicabilité expérimentale comme mode de validation pour obtenir des données plus robustes à partir de données quantitatives. Une solution passant par d’autres protocoles.

 

 Repères bibliographiques

(1) Monya Baker, « 1,500 scientists lift the lid on reproducibility », Nature, vol. 533, no 7604,‎ , p. 452–454
(2) C._Glenn_BegleyJohn_P._A._Ioannidis2015″ class=”ouvrage”>C. Glenn Begley et John P. A. Ioannidis, « Reproducibility in Science: Improving the Standard for Basic and Preclinical Research », Circulation Research, vol. 116, no 1,‎ , p. 116–126

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