L’inconscient chez Schopenhauer

Schopenhauer (1788-1860) est le penseur moderne dont la définition de l’inconscient est de fait la plus proche de ce qui permettra de penser l’inconscient corporel.

L’inconscient Schopenhauerien

Pour Schopenhauer l’être est sujet à des affects et ses jugements prennent de manière systématique la couleur de ses passions.  Des passions dont nous prenons conscience dans l’action. lI écrit : « L’intellect. — celui-ci fût-il développé jusqu’à la raison, — n’est qu’une plaisanterie par rapport à ce qui émane directement de la volonté, comme chose en soi ».

La volonté c’est ce qui nous offre de la joie et retient toute notre attention. Nous écartons ce qui nous peine. Les termes de sa réflexion  rencontrent Spinoza. C’est le vouloir-vivre, la volonté de vivre qui nous poussent à l’action bien davantage que la raison

Pour Schopenhauer, si la fonction de l’inconscient consiste à déterminer nos choix, une autre de ses fonctions, est de continuer à traiter des pensées inconscientes alors que notre esprit semble occupé à d’autres tâches. Grâce à l’inconscient nous pouvons trouver des solutions à des problèmes compliqués, simplement parce notre esprit travaille à l’insu de la conscience. Pour lui  plus de la moitié de nos pensées sont inconscientes. (2)

Il dévalorise tellement l’intellect c’est-à-dire la fonction consciente qu’il finit même par dire que c’est un parasite de l’organisme, la surface des choses, et c’est de manière inconsciente, à partir du corps, que nous faisons nos choix.
L’approndissement de ce type de réflexion rencontrera Nietzsche et Freud.

 

Éléments bibliographiques

1.Schopenhauer, A. (1911). Philosophie et science de la nature (Vol. 246). Alcan.
2.Schopenhauer, A. (2000). Parerga and paralipomena: Short philosophical essays (Vol. 1). Clarendon Press.

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