Avoir pris en compte que le corcept précédait le concept

La raison moderne en mettant le cogito cartésien au volant  de la raison, avec le «  je pense donc je suis » du Discours de la méthode , a imposé des idées simples et bien installées, qui n’ont qu’un défaut , elle ne sont pas justes. La perception du langage corporel n’échappe évidemment pas à cette règle.

Au titre de ces idées il existe cette croyance aujourd’hui d’autant bien ancrée qu’elle est logique, que le cerveau conscient contrôle l’action du  corps. Or cette idée est partiellement juste. Il est restrictif par exemple, de penser que le cerveau envoie des messages à la main pour la rendre active, car nous oublions trop souvent que préalablement, ce sont des zones profondes du cerveau (non conscientes) qui ont proposé au cerveau de faire bouger la main et que ce qu’on appelle la “conscience” n’est la plupart du temps qu’une prise de conscience de messages adressés par des zones non conscientes depuis un certain temps.

Vous avez froid, vous regardez votre bras et allez vous apercevoir que vous avez la chair de poule. Or, vous aviez déjà la chair de poule avant d’avoir conscience d’avoir la chair de poule. Votre corps s’était déjà refroidi avant d’avoir conscience d’avoir froid…La conscience n’est qu’une prise de conscience. C’est aujourd’hui très clair d’un point de vue scientifique.

Et après ? aurez-vous tendance à dire !

Et après !

Il se  passe quelque chose de fondamental  pour les spécialistes du décodage du langage du corps : La conscience des pensées est lisible sur le corps avant que la personne n’ait conscience de les avoir éprouvées et de les exprimer. C’est là l’idée du corcept : La pensée s’inscrit dans le corps avant de devenir un concept, le corcept précède le concept.(1)

(1) Turchet, Ph : Le Grand livre de la synergologie, Ed de l’Homme, 2022

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