Avoir compris que la corporéité n’était pas toujours un langage

La Synergologie est née d’une prise de conscience : de très nombreux signes corporels observables dans la vie quotidienne n’avaient jamais été classifiés dans le champ scientifique, alors même qu’il existe une sémiologie du geste très fournie. Or si le langage non verbal est aussi fondamental que les scientifiques toutes tendances confondues le disent, qu’il existe des milliers d’articles sur le non verbal, comment expliquer cette absence de littérature relatif à des signes corporels qui étaient pourtant très visibles et repérables quotidiennement ?

D’autant que des pans entiers de signes corporels ne sont absolument pas répertoriés dans la littérature scientifique, alors qu’ils sont omniprésents dans notre quotidien. Alors, et si le problème de la corporéité était simplement mal posé ?

En fait parler de « langage » corporel ou de « communication » non verbale chaque fois que sont évoqués des signes adressés par le corps, pourrait avoir détourné d’autres voies explicatives possibles,  la compréhension du phénomène corporel. Il est également possible que la doxa propre aux sciences humaines d’envisager tout signe corporel comme lié à la communication soit une erreur ? Peut-être est-il temps de considérer que depuis toujours nous avons une perception des gestes d’ordre sémiologique, et que cette perception exclut du champ de l’interprétation les signes corporels à la fois les plus nombreux et les plus intéressants d’entre eux, les signes homéostatiques.

Rebattre un peu les cartes doit permettre de tracer une ligne claire entre acception populaire et acception scientifique du langage corporel.

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