Un chercheur et une équipe

Philippe Turchet en 1996 crée une discipline dans l’objectif  de définir une approche systématisée du langage corporel. Docteur en sciences du langage, il a écrit plusieurs ouvrages de vulgarisation traduits dans une quinzaine de langue. Le Grand Livre de la Synergologie (2020) est son ouvrage le plus abouti. Il y explicite les changements de perspective de la Synergologie vécus au cours de ces 30 dernières années.

Le début d’une réflexion

Sa réflexion débute dans les années 1980. Alors qu’il travaille sur la rationalité, il est à la recherche d’une grille du langage corporel. Il fait le constat d’une lacune : l’absence de grille générale du langage corporel humain. Comme si le langage corporel était invisibilisé dans le champ scientifique ? Un langage si peu étudié qu’il est présenté comme « non-verbal », sans  domaine propre de définition.

 Vingt ans de travail lui seront nécessaires pour réaliser cette grille de classification alpha-numérique assortie de propositions théoriques. Le site s’en fait fidèlement l’écho. Ce travail est l’occasion de remarquer que très nombreux signes corporels n’ont jamais fait l’objet d’aucune recherche scientifique. Et ce sans raison théorique, ni majeure ni mineure.

Une thèse signifiante

Son doctorat en Sciences du Langage est l’occasion d’expertiser la mécanique synergologique. C’est la première thèse dans le champ de la connaissance réalisée autour de l’émetteur silencieux. Dans une interaction, l’emetteur silencieux c’est celui qui ne parle pas, il attend son tour de parole. Pour les besoins de la démonstration, le corpus de participants réunit les trois plus importants systèmes linguistiques humains. A savoir les langues agglutinantes, isolantes et flexionnelles.  Son objectif est de se découvrir si les indicateurs recherchés sont universels. Ils le seront. Turchet  observe les ruptures de compréhension signifiées lorsque cette personne reprend la parole. Il fait la démonstration  à cette occasion qu’un état de pensée peut être détecté in fine à partir du seul langage corporel. Et ce, au terme  d’une opération d’inversion d’inférence. C’est le principe de base synergologique.

Sa thèse est le premier travail effectué dans le champ de la connaissance sur une personne silencieuse. Trés prosaïquement, celui qui ne parle pas, écoute et peut donc parfois ne pas comprendre ce qui se dit.

Une structuration collégiale

Aujourd’hui les synergologues sont formés  dans les Instituts fédérés autour de l’Institut Européen de Synergologie. À savoir l’Institut Suisse de Synergologie, l’Institut Espagnol de Synergologie, l’Institut Belge de Synergologie, l’Antenne Marocaine de l’IES et l’Institut de Synergologie au Québec.

l’Association Européenne de Synergologie (AES) réunit les Synergologues diplômés en Europe, et l’Association Québécoise de Synergologie les Synergologues formés en Amérique du Nord.

L’état de la recherche en synergologie est accessible dans la Revue de Synergologie. Ces articles sont soumis à un comité de lecture composé de chercheurs, docteurs et PhD de diverses disciplines scientifiques venus se former en Synergologie. Ils sont réunis dans la Revue autour de Philippe Turchet et Armelle Jacquet depuis 2020.

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