Parce que les neurosciences ont renversé la table

Dans nos interactions, aussi invraisemblable qu’il n’y paraisse,  le corps anticipe ce le cerveau va penser.  La personne n’est pas encore consciente de ce que son corps a déjà mis lui, en ordre de marche, et que son interlocuteur peut observer. Au moment de l’émergence à sa conscience la personne va simplement acter verbalement les choix jusque-là non-conscients effectués par son cerveau dans des zones infra-conscientes.

Les changements de position sur une chaise illustrent parfaitement ce phénomène. Le comprendre est un avantage appréciable dans la relation.

 

L’exemple du changement de position assise

Observez votre interlcouteur bouger sur sa chaise et demandez-lui pourquoi il bouge ainsi. Il vous répondra :  “Ma chaise est trop dure”, “le dossier est inconfortable”,  “j’ai des courbatures”. C’est normal, logique, il le pense vraiment. Cette personne c’est chacun d’entre nous.

Or, si votre interlocuteur a attendu d’avoir des courbatures, c’est parce que son attention était accaparée par l’échange. Attentif, il ne bougeait pas et il lui faudra attendre de sortir de l’échange et changer de cible d’attention pour se rendre compte qu’il a mal au dos.

 

Une séquence en trois temps

La séquence du rapport corps-esprit se joue en trois temps :  1. Votre interlocuteur bouge parce qu’il a d’abord stoppé l’écoute, 2. Il s’est ensuite trouvé disponible pour écouter, revenir dans son corps et 3. et  A enfin fini par dire en reculant (par exemple) :  « Je ne suis pas d’accord » ou « je verrais ça autrement », etc.

L’observation vous a permis d’anticiper le désaccord. Vous avez compris vous que si votre interlocuteur bougeait c’est qu’il avait changé d’état d’esprit.  Vous prenez conscience de sa nouvelle disposition mentale par les mouvements de son corps. Une disposition dont cette personne a eu conscience approximativement entre 7 à 10 secondes. après son mouvement corporel.

Le déplacement corporel de votre interlocuteur vous offre ces secondes pour anticiper ce qui va se passer… en questionnant peut-être… et dissiper le nuage qui n’est pas encore apparu.

Ce phénomène d’anticipation du corps semble incroyable mais il est on ne peut plus logique. Il est lié à l’évolution. S’il fallait réfléchir avant d’agir, nous prendrions un retard considérable dans la course à la survie.

L’heuristique des neurosciences est tellement nouvelle qu’elle autorise à penser que des milliers d’articles écrits sur le « non verbal » dans les années passées doivent être réécrits, repensés.

Nous sommes bien à une étape de changement de paradigme.

 

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