Le langage corporel est omniprésent parce que l’échange se construit d’abord de corps à corps. Il s’installe à l’insu de notre conscience.
Regarder l’autre : le seul moyen de le comprendre.
Regarder l’autre en l’écoutant est le moyen optimal pour le comprendre. Nous élaborons nos messages en le regardant et mesurons ainsi, sans même en avoir conscience son niveau d’intérêt. C’est encore en le regardant que nous mesurons son accord, son état de concentration, ses préoccupations ou même simplement son besoin de reprendre la parole.
Essayez de communiquer avec un interlocuteur sans le regarder. Si c’est lui qui parle et si vous ne le regardez pas, vous ne saurez jamais à quel moment exact reprendre la parole.
D’un autre côté celui qui est en désaccord mais ne veut pas le montrer ne vous laissera rien percevoir. Les négociations ratées alors que les deux parties semblaient pourtant alignées reposent presque toutes sur ce phénomène de masque syntonique. La personne est restée avenante alors qu’en réalité elle était démobilisée. Vous n’y avez vu que du feu. C’est dommage car une matrice des états d’être conduit à un questionnement spécifique au moment de l’apparition de signes corporels spécifiques.
Comment expliquer l’invisibilité du langage corporel dans les cursus ?
Dans ces conditions comment expliquer qu’aucun cours solide durable sur la corporéité ne soit enseigné dans les cursus académiques ? Comment justifier qu’il n’y ait pas davantage de langage corporel dans les cursus tournés vers la vie professionnelle ? Comment comprendre que les professionnels qui sont en permanence en situation de questionner : managers, négociateurs, recruteurs, journalistes, enquêteurs, ne soient pas vraiment formés à observer ?
Ces interrogations sur l’invisibilité du langage corporel ne sont pas présentes dans la vie de tous les jours, alors quelles sont majeures. Nous les posons ici autant d’un point de vue épistémologique théorique que pratique, et proposons dans ce site l’état de nos réponses. Elles sont claires.