Penser des outils de mesure ad hoc

Le public, si on l’interroge, donne facilement son avis sur le langage corporel. C’est ainsi, le “langage corporel” est un objet vulgaire c’est-à-dire commun usuel, sur lequel chacun a une opinion.  Certains y “croient”, d’autres n’y “croient pas”. Mais l’objet est si commun que beaucoup ont du mal à penser qu’il puisse être un objet scientifique.

La première question est donc celle-là : Comment démontrer que le langage corporel est un objet scientifique ? C’est une bonne question. Elle est le prélude à toutes les autres.

 

Rendre le débat concret

Une question concrète permet de bien cerner l’enjeu : Des personnes dans les mêmes postures corporelles non conscientes éprouvent-elles les mêmes affects ?

Le débat est placé, car si par des méthodes à déterminer nous pouvons répondre « oui » à cette question le langage corporel aura voie à être étudié scientifiquement. Des régularités observées, formalisées, sortiront le langage corporel du champ des avis, opinions et croyances.  C’est pas plus compliqué que ça.

Et puis, si nous devons répondre par la négative, l’observation corporelle devra se retrancher dans le champ du développement personnel, moins directement intéressé par les questions de science positive.

 

Une grille de classification, sinon rien. Merci.

La démarche à engager est claire : fabriquer d’abord une grille de classification.  C’est d’ailleurs le b.a.-ba de la méthodologie  scientifique.  Comment sans base de comparaison espérer simplement retrouver les mêmes signes corporels  ?

Avant la Synergologie ce type de grille numérique n’existait pas dans le champ de la connaissance.

Cette grille prend en compte le lieu de naissance du signe gestuel (visage, cou, …). Ensuite  le lieu de la fin de l’expression du signe. Puis la configuration de ce signe gestuel (forme prise par le poignet et les doigts). Et encore le lieu où s’exprime le signe aussi bien sur le visage, le corps, sur les objets, dans l’espace, Enfin la nature visuelle du signe (boucle, microdémangeaison, engramme, microréaction, etc),. Et pour finir sa vitesse.

A ce stade il ne manque qu’un élément mais il est de taille : la valence positive ou négative du discours. Difficile de lier les pensées au corporel si au départ nous n’avons pas étalonnées les pensées en prenant en compte le discours.

Une grille de classification, assortie d’outils de mesure, était la seule façon de placer le débat sur des bases qu’on appelle en sciences, des bases positives.  La seule manière de s’assurer que nous parlons tous des mêmes phénomènes corporels. Cet aspect est formidablement novateur. Et il est synergologique.

Là le débat peut s’engager.

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