Le Synergologue s’appuie sur un lexique corporel. Et il va cheminer dans la compréhension de l’autre parce qu’il est attentif au lien, utilise le questionnement. Il faut maintenant qu’il développe une compétence , celle de l’attention au mouvement des pensées.
Quel est l’intérêt de se demander comment nous traitons nos pensées ?
Lorsque nous parlons et regardons quelqu’un nous écouter, bien naturellement nous pensons qu’il nous écoute. Lapalisse n’aurait pas dit mieux. Nous pensons aussi que ses réactions corporelles sont liées à ce que nous sommes en train de dire. Mais nous occultons alors une question fondamentale : L’autre n’est il pas en train de penser à autre chose ? Parce que si c’est le cas toutes les interprétations de son langage corporel que nous tissons n’ont aucun sens…
Or il se trouve qu’en permanence, même bien concentrés, nous sommes traversés par des pensées connexes.
A quoi je pense en ce moment ?
Certains signes corporels traduisent le traitement par notre interlocuteur de pensées connexes. L’identification par apprentissage phénoménologique de nos propres sous-pensées tournant en arrière-fond mental nous aidera à les repérer aussi plus vite chez nos interlocuteurs.
Vous êtes-vous déjà dit : A quoi je pense en ce moment ? Sans doute pas. Nous agissons et pensons (Oui rapidement et dans cet ordre). A quoi bon se demander à quoi nous pensons si nous sommes déjà en train de le faire !
C’est pourtant un excellent moyen de découvrir les mécanismes sous-jacents de l’empathie cognitive, et mieux la questionner dans l’optique de résoudre les enjeux de l’instant présent.
Dans une volonté d’échange transdisciplinaire un des apports de la Synergologie est là. Les neurosciences observent l’attention depuis le cerveau, il convient de regarder passer les idées. Elles passent dans le regard et sur le corps de l’autre lorsque ses mains s’agitent, même subrepticement.