La reconnaissance émotionnelle : un domaine ambigu

Le langage corporel est pour l’intelligence artificielle (IA) source de production de métadonnées par excellence. Pour autant, rares sont les spécialistes capables de contrôler la fiabilité de l’interprétation artificielle dans le domaine de la corporéité. L’IA propose mais qui doit évaluer sa production ? Qui va juger de la production des experts en position d’autorité, lorsqu’ils promotionnent eux-mêmes leurs logiciels ?

A titre d’exemple les logiciels de reconnaissance émotionnelle : Le public a tendance à confondre les logiciels de reconnaissance émotionnelle avec les logiciels de reconnaissance faciale. Or, si la reconnaissance faciale a beaucoup progressé, c’est moins vrai des logiciels de reconnaissance émotionnelle. Les éléments à identifier n’ont en fait rien à voir. Certains logiciels de reconnaissance émotionnelle disponibles dans le commerce sont présentés comme capables de tirer des conclusions sur l’état émotionnel en semblant ignorer que des biais importants l’en empêchent :

Une personne mal-à-l’aise va par exemple avoir tendance à sourire pour masquer inconsciemment sa gène. Le logiciel conclut à la joie en se trompant sur la nature de ces sourires. Autre exemple : Une personne peut sourire alors qu’elle est centrée sur autre chose que l‘interaction. Elle semble plutôt heureuse quand bien même l’interaction serait maussade

Ces logiciels de recherche ne devraient pas aujourd’hui circuler dans l’espace public et servir de référence à la mesure des données comportementales dans les champs comme le recrutement par exemple.

Si vous avez eu à subir dans votre vie professionnelle, le préjudice de ces outils, n’hésitez pas à prendre contact avec nous. (contact@synergologie.org)

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