Carney évite le piège de Trump en utilisant le désamorçage gestuel.
Lors de l’allocution entre Donald Trump et Mark Carney, le président des É-U a tendu un piège au premier ministre canadien, piège dans lequel celui-ci n’est pas tombé. Trump a une fois de plus utilisé l’aiguillon de 200 milliards de dollars de subventions alléguées au Canada ; en réalité le montant du déficit de sa balance commerciale vis-vis de la feuille d’érable.
En boucle, le président états-unien a voulu hameçonner le Canadien qui n’a pas mordu. Il aurait sans doute suffi que Mark Carney qui avait d’abord tendu la main pour rectifier, coupe finalement la parole a D.Trump en rectifiant, pour être remis à sa place. l’Etats unien aurait saisit la balle au bond, trop heureux de dire qu’on ne pouvait décidément pas dialoguer avec les Canadiens !
Quel autre intérêt y aurait-il à offenser gratuitement son interlocuteur dans le Bureau ovale, devant caméras et journalistes, si ce n’était pour le faire sortir de ses gonds ?
Or, le corps, lorsque la personne est bien préparée, vient à sa rescousse de son porteur pour lui permettre de se débarasser de frustrations répétées. Je m’explique. La première fois, Carney lève la main pour répondre aux présumés “200 milliards de subventions”. Trump qui a vu son geste ne bronche pas et poursuit son soliloque. Mais c’est la seconde fois, sous le coup de l’énervement, que le Premier Ministre libère son énergie négative en écartant une poussière invisible. Ce qui lui permet, l’air de rien, et inconsciemment, de se détourner, de se calmer et de se reconcentrer. C’est le principe de base de l’homéostasie.
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De très nombreuses de nos vidéos traduisent ce phénomène. Ici, elle jouxte un autre film dans lequel le même signe corporel est l’oeuvre d’un acteur. George Clooney utilise ce même ressort pour se débarasser de l’énergie négative accumulée. Même geste violent et disruptif et même regard détourné (l’acteur a dit à maintes reprises qu’il ne répondrait pas aux questions relatives à son mariage) pour se reconcentrer, retrouver la voix du calme.
L’entourage ne remarquera pas ces gestes ou alors il pensera que ceux qui les effectuent se débarrassent d’un cheveu ou d’une pellicule sur leur vêtement. Ce qui n’est pas le cas. Georges Clooney ne regarde d’ailleurs même pas l’endroit qu’il touche. Dans les deux situations, le corps (en fait les zones basales du cerveau) offre aux deux personnes une échappatoire pour la libération de l’énergie accumulée.
L’observation de ces signes corporels permet d’identifier immédiatement l’état d’esprit d’une personne qui par ailleurs peut sembler en parfait contrôle d’elle-même alors qu’intérieurement elle est choquée. Ils transmettent de l’information précieuse. N’étant pas destinés à communiquer ils entrent dans le champ de la Synergologie qui en a répertorié 1250 exprimant toute la panoplie d’arrières plans mentaux.
N.-b.: Ces observations permettent d’utiliser, « la vraie vie » pour d’asseoir le regard sur le non verbal. Ici , le geste de Mark Carney, prend place dans une banque de vidéogrammes dans laquelle les mêmes signes corporels accompagnent des situations identiques. Repérées des centaines de fois, elles permettent de d’affirmer la logique de gestes inconscients universels.